jeudi 23 juillet 2020

Nuit d'été

La chaleur n’a pas grelotté son dernier mot

Le dormeur n’a que faire de ce linceul

La nuit sera pourpre


Tant de pas qui n’auront pas été faits

L’huis les a envoûtés

Pour qu’ils cessent leurs songes d’horizons


Là demeurent ceux qu’un mur obtempère

Prêts à payer au jour le tribut de ses rayons


Déjà le cristal des enfants

Tinte au fond des lits

Où se jouent par avance

Les vécus qu’ils ne connaîtront peut-être pas


Tandis que rongent les hâtes obstinées

Jusqu’à la moelle du silence


Alors, la dernière main

Fera se taire le dernier rideau

Et la chaleur guettera

Le premier signe

Du premier éveillé

À l’orée de cette

Nuit d’été





Auderghem, juillet 2020

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