dimanche 12 mars 2017

Les retours

Longues les heures de l’attente,

Vide le cœur dans le vide de la maison.

Voix de marmot qui comblent l’espace.

Mais l’absence est trop là pour ne pas être présente.


Puis, la musique.

Mélodie de la porte qui s’ouvre.

Le plus beau des grincements.

C’est une vanne qui s’ouvre et laisse déferler comme une onde de joie.


Ce soir, je t’attends, tu sais.

Et ton retour est le plus beau des présents.

Et ta présence est la plus longue des espérances.

Et cette espérance de te savoir toujours ouvrant la porte est la plus inattendue des souffrances.


De celles qu’on envoie au ciel pour qu’il nous renvoie, en mille échos, le cri d’amour d’une âme éperdue de tes retours.


Auderghem, 2017

 

vendredi 3 mars 2017

Ni sobre ni sage

Sobre est la pensée du plus impétueux des poètes, si on la juge à l’aune de celle que j’ai pour toi.


Sage est la pensée du plus intrépide des Casanova, quand elle se mire dans celle que j’ai pour toi.


Creux est l’amour du plus rayonnant des Roméo, lorsqu’il sonne en écho à l’amour que j’éprouve pour toi.


Je ne suis ni sobre ni sage.


Tout mon être est généreusement plein des cris joyeux de mille troubadours chantant en cantiques l’histoire de cet amour né au jardin d’une scène.


J’embrasse chacun de mes pas : ils ont guidé ma vie sur ce chemin de montagne au sommet de laquelle tu trônes de tant de beauté.


J’offre à qui le voudra mon cœur de diamant, car tu l’as si bellement taillé de ta tendresse infinie.


Et que celui qui recevra ce cœur y lise l’éternelle gratitude que je voue aux étoiles illuminant la voûte de ta céleste bonté.


Ni sobre ni sage.


Au creux de tes mains, calice de mon bonheur, laisse-moi déposer un bouquet d’artifices flamboyants. Je ne peux les empêcher de jaillir de mon cœur à jamais tien.



                                            

                                                                                                                        Auderghem, 2017