Ce ne sont pas des champs de blé où la moissonneuse a tracé ses sillons.
Ce sont des échantillons de velours étendus par un tailleur omniscient.
Ce ne sont pas des collines, ça et là parsemées de bois.
Ce sont des vagues ocres sur lesquelles mousse une écume rebelle.
Ce n’est pas un ciel bleu limpide.
C’est une toile de lumière où les oiseaux deviennent ombres chinoises.
Ce ne sont pas des lignes électriques qui viennent allumer les masures.
Ce sont des bras tendus qui dressent une barrière au néant.
Et au-delà du velours, des vagues, de la toile et des bras,
Les vagabonds stellaires attendent la nuit
Pour leurs agapes tonitruantes.
Toscane, juillet 2020