mardi 12 novembre 2019

23 janvier 2019

L’heure, frémissante, annonce le destin.
J’arrive tôt, espoir d’une place de choix.
Un coin.
J’arrive tard, promesse de rame bondée.
Inconfort.
Concurrence d’une poussette.
La porte s’ouvre et m’engouffre.
Je déploie ma bulle autour de moi.
Rempart.
Je suis seul dans l’espace exigu du métro.
Pourtant, j’ai tout un univers dans mon sac.
J’ouvre mon sac et sors l’univers.
Il a toute sa place dans la bulle.
Il s’étend à l’infini.
Je m’y love.
Bésicles sur les yeux.
Le défilé commence.
Pendant ce temps-là, les stations défilent.
Le temps file.
Trop vite.
Pas le temps.
Temps d’arrêt ?
Tout mon temps…
Enfin dehors m’intime.
J’obtempère.
La bulle, l’univers, tout rentre dans le sac.
Ce sera pour le prochain déploiement.

Et c’est comme ça de livre en livre.
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Trajet GPS poétique…

Allumer.
Encoder.
Suivre la voie.
Suivre la voix.
En route.
Aie confiance.
Crois en moi.
Croisez la voie.
Croassez, corbeaux, il fait noir.
Noir sans sucre, café serré
Serré dans le métro
Mais trop de métro tue le métro
Alors, changement de voie
Vois donc où tu roules !
Tu roules des mécaniques devant une flamande assurée ?
Susurrée, la proposition.
Hésitation ?
Je t’indique.
L’indic a tout balancé
Lancé à plein tube, tu serpente dans les pentes
Pantomime, doigt pointé
Oui, suis-le, c’est par là
Tu t’égares
Mais point de trains
Train d’enfer dans les rues sombres
Sombre cette journée dans l’océan du soir
Sois ravi, sois ravel
Pavane
Vanne ouverte du bonheur
Ne r’viens pas trop tard
T’as rendez-vous demain
Deux mains sur le volant
Lente manœuvre
œuvre à venir
Venir à l’écrit
Et puis revenir
Par la même voie
Par la même voix.