La chaleur n’a pas grelotté son dernier mot
Le dormeur n’a que faire de ce linceul
La nuit sera pourpre
Tant de pas qui n’auront pas été faits
L’huis les a envoûtés
Pour qu’ils cessent leurs songes d’horizons
Là demeurent ceux qu’un mur obtempère
Prêts à payer au jour le tribut de ses rayons
Déjà le cristal des enfants
Tinte au fond des lits
Où se jouent par avance
Les vécus qu’ils ne connaîtront peut-être pas
Tandis que rongent les hâtes obstinées
Jusqu’à la moelle du silence
Alors, la dernière main
Fera se taire le dernier rideau
Et la chaleur guettera
Le premier signe
Du premier éveillé
À l’orée de cette
Nuit d’été
Auderghem, juillet 2020