Tu as le pinceau, j’ai l’œuvre.
Ce n’est pas qu’elle soit grandiose, elle est, c’est tout.
Laisse-moi la contempler.
Il y coule la vie.
On devine le tracé du Styx en un firmament lacté.
Tu vois, il suffit de ne pas le suivre pour qu’il te mène à l’autre bout de toi, où tu n’es encore que le berceau innocent de tes inconsciences.
Tends la main, saisis cette poignée de poussière d’or qu’un saltimbanque a laissé couler de sa poche.
Étale ce nectar sur tes yeux et aime-toi !
Toscane, 2017