jeudi 18 février 2021

Gris, peut-être


Il y a toute sorte de gris

Le gris du ciel

Il n’est pas le moins connu

Il a la banalité des voix météo

Le gris des fumées

Pour mieux recenser les usines

Et polluer nos pensées

Le gris des costumes

Camouflage terne

Pour cacher une certaine misère de l’âme

Le gris des automobiles

Qui ont refusé le patchwork

Parce qu’elles lui préfèrent la tristesse uniforme

Le gris des yeux

Qui cherchent le sourire de la lumière

Et ne trouvent que la tristesse d’autres regards

Le gris de l’âme

Elle plonge dans la nuit des cœurs

Et échoue à toucher aux rives de l’espérance

Il y a toute sorte de gris

Mais ce soleil me salue

Et ses rayons font des bras

Auxquels je réchauffe mes souffles

Ils effacent tous les gris

Jettent du jour en pincées joyeuses

Allument des instants étonnants

Et tisonnent l’idée de vivre.