Je ne sais pas ce que je cherche,
Si ce n'est l'inaccessible.
J'ai beau tendre l'âme,
Je n'ai que des échos vides
En réponse à mes questions.
Serais-je en train de me fourvoyer ?
Le chemin m'a peut-être égaré.
Ça se murmure, parfois.
Pourtant, quand je promène les doigts
Sur la surface de mes évidences,
Je lis des reliefs de joie,
J'enfante des reflets catégoriques.
Il ne manque qu'un parfum de certitude,
Mais je n'ai pas le nez fin.
Alors, je prends mes doutes pour des lanternes.
Et ce sont eux qui balisent mon chemin
En dessinant des ombres trompeuses
Enclines à se jouer de moi.
Je sais ce que je cherche :
Une allumette pour la mèche.
Je la craquerais sur le rugueux
De mes hésitations tenaces
Pour inviter plus de lumière dans mes nuits.
Où ai-je mis cette satanée allumette ?