Bien sûr tu tardes un peu à venir
Tu es la nuit d’été
Nul ne te presse
Au bout du chemin de soleil
Il n’y a plus que l’ombre
Avec ce qu’elle a de tapi
Pour nourrir les intranquilles
Ceux-là se languissent de toi
J’entends leur sabbat
Ils ne verront pas la voûte piquetée
Ils ne seront que ténèbres
Parfois je suis comme eux
J’attends le supplice de ton silence
Au fond, je ne t’ai jamais connue
Que comme un amie redoutable
Lame froide
Et toujours sur ton billot
Je reviens
Auderghem, mai 2023