Oui, déjà. Déjà deux ans que je n'ai plus rien écrit sous le libellé "Réflexions".
Est-ce à dire que je ne réfléchis plus ? Ce serait aller un peu vite en besogne. Je suis constamment traversé de réflexions. Comme tout le monde. J'enfonce une porte ouverte. Mais depuis bientôt deux ans, je ne me suis plus donné l'autorisation de partager ces réflexions. Est-ce à dire qu'elles ne sont plus dignes d'être partagées ? Ce serait aller un peu vite en besogne. Je ne prétends tout de même pas au Nobel de la réflexion intelligente.
Justement !
C'est ce qui m'a retenu depuis tout ce temps. Le sentiment que ça ne valait pas la peine. Qu'il fallait un Nobel de la réflexion pour que ça vaille la peine de l'écrire. Alors, évidemment, on n'écrit pas. Parce qu'un Nobel de la réflexion, tout de même, ce n'est pas donné à n'importe qui. Donc, silence d'encre.
Dommage.
Je suis passé à côté de plein d'occasion d'écrire. Car il s'agit de cela, in fine. Écrire. M'autoriser à écrire. Et n'en rien attendre. Ça plaît ? Ça intéresse ? J'en suis heureux. Ça ne plaît pas ? Ça n'intéresse pas ? Soit. Mon chemin va par là, je le suis.
Ça fait un peu journal intime, non ? Eh bien ! S'il faut passer par un peu d'intimité pour oser me livrer, je fais fi de la pudeur, pour une fois. Voyons-y comme un exutoire pour toutes les prochaines fois où j'aurai envie de m'exprimer sur un sujet qui pourrait intéresser un peu de monde. De livrer une réflexion que je juge digne de partager. D'écrire pour moi, pour les autres. Je me dis que ça vaut la peine. Et si ça fait réfléchir une seule personne, une seule, sur son propre parcours d'écriture ou de vie, eh bien ! oui, c'est que ça valait vraiment la peine.