À Laure
J’ai parfois besoin que tu me répares
Il y a longtemps que je ne suis plus intact
Si je me brise, c’est parce que ma main n’est pas sûre
Elle me lâche
Maladroite
Et la chute est toujours dure
Le claquement sec
C’est le chant des éclats
Mais de lui tu crées une mélodie
Qui se rabiboche avec l’harmonie du monde
Chacun de tes gestes est un baume
Avec patience
Tu recolles les morceaux
Et fais couler l’or dans les sillons
Que la vie âpre creuse en moi
Auderghem, avril 2023