Je suis une ombre qui s’attarde
Sur les derniers instants de leur nuit
Je marche d’un pas farouche
Et eux ils s’éveillent
Je traverse leur silence en un écho rapide
Œuvrant à remplir ce jour de ses bruits
Car sans eux il n’est que songe
Et eux ils s’éveillent
Lorsque j’entre dans les maisons calfeutrées
C’est d’un regard indiscret
À la recherche d’un peu de lueur
Et eux ils s’éveillent
Je ne suis qu’un point d’un univers
Tout entier encore à la nuit
Mais je déplace des comètes
Et eux ils s’éveillent
Si je croise un passant
Il est un autre moi-même
Tôt levé pour un jour à bâtir
Et eux ils s’éveillent
Auderghem, janvier 2023