c'est comme un geste
évadéce cri qui nous glace
à chaque fois
qu'on s'est trop épris
de multitude
c'est comme si on lançait
vers l'impondérable
les silences
outragés
retenus dans nos gorges
c'est comme laisser tomber
la main de l'enfant
qui regarde sa vie
avec l'insistance
de la candeur
et ne comprend pas
qu'au bout de son regard
c'est son premier cri
qui retient le silence