Tantième expédition parmi les hommes.
Dans chacun d'eux, il y en a
sept fois sept mille, dans chacun
le père de son père jusqu'à la
génération première.
[...]
Mais à travers tout je suis moi.
Par mon seul souffle je respire
et dans mon sang multiple je
demeure unique.
Nous avons tous une généalogie, un arbre duquel nous descendons (car l'humain descend de l'arbre et non du singe). Un arbre qui nous a abrités depuis notre naissance. La branche sur laquelle nous étions assis était celle de notre Adam et notre Ève. Père et mère. Eux mêmes issus d'autres branches, et ainsi de suite. En nous coule la sève de cet arbre aux racines parfois immémoriales.
Mais en dépit de cet héritage lourd - sept fois sept mille fois trop lourd, pourrait-on dire -, chacun de nous reste unique. Or, c'est bien souvent de notre spécificité que naît notre puissance au monde.
Ce poème me l'a dit comme pour me rappeler cette évidence à laquelle, trop souvent, nous tournons le dos...