Tu le sais que tu es là
Pour écrire
Tu le sais que tu es là
Pour leur dire
Mais le geste reste muet
La beuglante est fanée
À l'abysse de l'encrier
Tes doigts bredouillent
Trois idées éclopées
Tu regardes la béance
Voûté
Tête ailleurs
Cœur sec
Le stylo en suspension
Sur un instant
Vide
Tu le sais que tu n'es pas là
Alors, tu prends
Un vieux tram qui sent la suie
Et tu t'acoquines
Avec la fille de l'air
Pour être ailleurs
En attendant
D'être là
À nouveau
Poèmes, haïkus, réflexions, idées, coups de cœur et autres raisons d'écrire un mot ou deux...
mercredi 26 juin 2019
jeudi 13 juin 2019
Temps
C'est ce flot gris
Qui t'emporte
Gadoue vorace
Aux aspérités tentaculaires
Débat de muets
Dans le brouillard d'un soir fané
Restent les scories de tes rêves
Gâchés
Soleil trop tôt levé
Lune trop vite pleine
Boursouflures des montres
Qui coassent et gémissent
D'être trop regardées
Toi, tu tâches de vivre
Un pas après l'autre
Au rythme des autres
Ou à ton propre tambour
Baguettes cassées
Le temps passe
Oublie-le
Ouvre la malle et laisse sortir
Le bétail de tes déceptions
Songe aux grillons, aux pêches mûres, aux solstices
Et plante là le triste sire
Aux cuisses blettes
Tu as l'aurore au cœur
Et du sable chaud dans les veines
Laisse couler tes rires
Fond le poème au creux de tes mains
Et clame
tes bras ouverts
Ô être libre
Qui t'emporte
Gadoue vorace
Aux aspérités tentaculaires
Débat de muets
Dans le brouillard d'un soir fané
Restent les scories de tes rêves
Gâchés
Soleil trop tôt levé
Lune trop vite pleine
Boursouflures des montres
Qui coassent et gémissent
D'être trop regardées
Toi, tu tâches de vivre
Un pas après l'autre
Au rythme des autres
Ou à ton propre tambour
Baguettes cassées
Le temps passe
Oublie-le
Ouvre la malle et laisse sortir
Le bétail de tes déceptions
Songe aux grillons, aux pêches mûres, aux solstices
Et plante là le triste sire
Aux cuisses blettes
Tu as l'aurore au cœur
Et du sable chaud dans les veines
Laisse couler tes rires
Fond le poème au creux de tes mains
Et clame
tes bras ouverts
Ô être libre
mercredi 5 juin 2019
États
D'abord, c'est pensée blafarde
Aube de l'idée
Aux contours estompés
Queue de la comète
Des idées d'hier
Puis c'est pensée vapeur
Soufflée en volutes
Tu troubles ta vue
Dans la bruine
D'un souvenir
Rêvasser
Alors c'est pensée de bois
Aux cendres oubliées
Les mots du ciseau
Qui tranchent avec
Le silence
Des craintes
Et c'est pensée de roc
Abîme
Le cœur du contact
Où les doigts
En lamelles
Débitent les éclats
De nos dires
Quand c'est pensée de lave
Le feu se dévore
Et contraint l'immobile
Tangible
L'air plus chaud
Que les infinies
Fournaises
Des adieux
Soudain c'est pensée de vide
Je me tiens en suspens
Vrillé
Dans cet instant blanc
Qui réclame
Son suc
C'est pensée - enfin - pensée d'écriture
Pensée carapace
Abri vorace
Pensée piétinement
Pensée inexorable
Aux courbes de lame
Pensée jetée
Au-delà des mots
Tellement ramassée
Par ces mêmes mots
Qu'elle en devient
Pensée de la pensée
Aube de l'idée
Aux contours estompés
Queue de la comète
Des idées d'hier
Puis c'est pensée vapeur
Soufflée en volutes
Tu troubles ta vue
Dans la bruine
D'un souvenir
Rêvasser
Alors c'est pensée de bois
Aux cendres oubliées
Les mots du ciseau
Qui tranchent avec
Le silence
Des craintes
Et c'est pensée de roc
Abîme
Le cœur du contact
Où les doigts
En lamelles
Débitent les éclats
De nos dires
Quand c'est pensée de lave
Le feu se dévore
Et contraint l'immobile
Tangible
L'air plus chaud
Que les infinies
Fournaises
Des adieux
Soudain c'est pensée de vide
Je me tiens en suspens
Vrillé
Dans cet instant blanc
Qui réclame
Son suc
C'est pensée - enfin - pensée d'écriture
Pensée carapace
Abri vorace
Pensée piétinement
Pensée inexorable
Aux courbes de lame
Pensée jetée
Au-delà des mots
Tellement ramassée
Par ces mêmes mots
Qu'elle en devient
Pensée de la pensée
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